Le prophète Jérémie a écrit:
« Je leur donnerai un cœur pour qu’ils connaissent que je suis l’Eternel ; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu, s’ils reviennent à moi de tout leur cœur. » (Jérémie 24:7)
Quel est le message de l’Évangile de Jésus-Christ ? Le thème central est celui d’une promesse par laquelle Dieu prévoit de transformer tous les êtres humains afin qu’ils Lui ressemblent, en commençant par leur cœur et leur esprit. La proclamation de ce message se perpétue par l’intermédiaire de l’Église qu’Il a fondée (Matthieu 16:18). Mais le véritable impact de ce message sur l’humanité n’aura lieu qu’après Son retour.
Et finalement, sous Sa propre autorité, « la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. » (Ésaïe 11:9) La première venue de Christ n’était que le début de Son implication personnelle dans la transformation de la nature spirituelle de l’humanité.
Grâce aux alliances contractées avec Noé, Abraham, Moïse et David, Dieu avait depuis longtemps commencé à révéler les détails importants de Son plan. Ce plan consiste à générer pour Lui-même un peuple saint à perpétuité (Lévitique 20:26 ; Lévitique 26:12 ; Hébreux 8:10). La Nouvelle Alliance promise — base même de l’Évangile de Christ — représente la pierre angulaire de ce processus de révélation.
Grâce aux récits du prophète Jérémie, Dieu résuma ce qu’Il a l’intention d’accomplir par Jésus-Christ : « Je traiterai avec eux une alliance éternelle, Je ne me détournerai plus d’eux, je leur ferai du bien, et je mettrai ma crainte dans leur cœur, afin qu’ils ne s’éloignent pas de moi. » (Jérémie 32:40).
Cette promesse se réfère uniquement, par le symbolisme des cérémonies, à l’époque où l’ancien Israël devint une nation sous l’alliance faite au Mont Sinaï. Par exemple, le culte du temple préfigurait le sacrifice du Christ par le biais des rituels et des cérémonies.
Ces rituels symbolisaient – pour ceux qui vivaient à cette époque – la nécessité d’une solution durable et permanente aux problèmes spirituels de l’humanité. Mais les sacrifices et les rituels instaurés à l’époque d’Israël n’apportèrent pas la solution escomptée.
La raison est que « les dons et sacrifices présentés ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte » (Hébreux 9:9). En effet, ceci n’est possible qu’en ayant nos péchés pardonnés par le biais du sacrifice du Christ et en recevant la puissance spirituelle que nous accorde le don du Saint-Esprit,
Comme une grande partie des membres de l’ancien Israël n’avaient pas reçu l’Esprit de Dieu, ils étaient incapables d’appliquer pleinement les enseignements de Dieu et de suivre Sa voie de tout leur coeur, tel un peuple véritablement saint. C’est ce que Moïse leur dit : « l’Éternel ne vous a pas donné un cœur pour comprendre, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre. » (Deutéronome 29:4)
Mais Dieu avait déjà clairement en tête un plan qui allait leur permettre de recevoir ce « cœur nouveau », dans le futur. Même lorsqu’Il parlait à Moïse, Dieu exprimait son ardent désir de voir le moment où ce changement de coeur se produirait.
En parlant à Moïse, Dieu s’exclama : « Oh ! s’ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour observer tous mes commandements, afin qu’ils soient heureux à jamais, eux et leurs enfants ! » (Deutéronome 5:29)
Le temps n’était pas encore venu pour Dieu de rendre Son Esprit disponible à toute l’humanité, pas même à la plupart des peuples d’Israël, sauf pour les prophètes d’Israël et quelques autres serviteurs spécialement choisis par Dieu. L’histoire d’Israël décrit un peuple muni de lois justes, mais démuni de cœurs justes.
Comme la plupart des gens d’aujourd’hui, ils n’avaient pas la capacité de vivre intentionnellement et spirituellement les instructions divines révélées dans les Écritures. Il y avait un manque.
Par conséquent, « c’est avec l’expression d’un blâme [notez que la faute ne revient pas aux lois que Dieu leur avait données] que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle [révisée], non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et moi non plus je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » (Hébreux 8:8-10)
La plupart des gens pensent que la Nouvelle Alliance abolit les lois de Dieu telles qu’elles sont énumérées dans l’Alliance du Mont Sinaï (également connue sous le nom d’Ancienne Alliance). Cependant, notez que dans cette promesse, rien ne nous indique que les lois de Dieu doivent être ignorées ou supprimées.
Au contraire, elles doivent être gravées dans les esprits et dans les cœurs des bénéficiaires de la Nouvelle Alliance promise – afin qu’elle fasse partie intégrante de leur être ! Cette Nouvelle Alliance est une mise au point vitale de la façon dont Dieu interagit avec Son peuple.
Dieu Lui-même s’est pleinement engagé à changer les cœurs de toutes les personnes qui choisiront de Le servir volontairement. Puisque « devant Dieu, il n’y a point de favoritisme [...] » (Romains 2:11), Il a étendu cette promesse à toutes les nations.
Comme Paul l’a expliqué : « Aussi l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : toutes les nations seront bénies en toi. » (Galates 3:8)
Depuis le début, le plan de Dieu est conçu de façon à ce que tous les peuples aient l’opportunité de se repentir, c’est-à-dire de cesser de faire les choses à leur manière afin d’embrasser sans réserve les voies divines, ayant ainsi leurs cœurs changés pour pouvoir enfin vivre comme Dieu l’entendait. Dieu décida de commencer par une famille – le fidèle Abraham et ses descendants par l’intermédiaire de son petit-fils Jacob.
Dieu changea le nom de Jacob en Israël. De ses 12 fils émanèrent les tribus de l’ancienne nation d’Israël. Aux descendants physiques de Jacob, Dieu commença à révéler les détails essentiels de Son plan, celui d’obtenir un peuple saint qui Lui appartienne.
Dans toute alliance se trouve le concept d’un engagement durable envers une relation clairement définie. D’une manière générale, une alliance est un accord à long terme entre deux ou plusieurs parties qui officialisent une relation étroite les liant entre elles. Elle définit leurs obligations et leurs engagements l’une envers l’autre.
Dans les temps anciens, les alliances importantes étaient ratifiées et préservées par des rituels symboliques reflétant l’engagement de chaque partie, à accepter les exigences obligatoires de l’alliance. Cependant, les rituels d’une alliance sont différents des engagements et des obligations découlant de celle-ci.
Les rituels des alliances divines servent principalement de rappels symboliques, et ce n’est qu’en tant que valeur figurative qu’ils ont été intentionnellement donnés. La valeur réelle se situe dans la teneur des engagements pris ! Par la teneur de Ses alliances, qui sont en fait des engagements divins, Dieu S’engage à accomplir toutes les promesses qu’Il a faites.
Dans une alliance divine, Dieu définit les obligations fondamentales qu’Il impose généralement à Lui-même ainsi qu’aux autres participants. En somme, la caractéristique dominante de l’alliance, se compose d’une liste de bénédictions promises par Dieu, destinées à ceux qui honorent leurs engagements envers cette alliance.
Une alliance divine peut être comparée à une constitution sacrée établie pour réglementer les relations entre Dieu et les hommes. Il s’agit d’une déclaration formelle de la volonté et du dessein de Dieu. Elle exprime généralement l’amour profond de Dieu pour l’humanité et révèle un ou plusieurs aspects majeurs de Son plan pour le salut de celle-ci.
Deux alliances, l’Ancienne Alliance (celle du Sinaï) et la Nouvelle Alliance (arbitrée par Jésus-Christ) font l’objet de grands débats dans le Nouveau Testament. Toutes deux sont basées sur l’alliance divine conclue avec Abraham. Toutes deux promettent à une « postérité » spéciale, descendance d’Abraham et de Jésus-Christ, l’héritage de plusieurs nations à travers le monde (Romains 4:13 ; Galates 3:16).
L’Ancienne Alliance, celle du Mont Sinaï, établit l’ancien royaume national d’Israël. La Nouvelle Alliance promet que le Messie, Jésus-Christ, établira un royaume, celui de Dieu, qui gouvernera toute la terre (Ésaïe 9:7 ; Matthieu 25:34 et Luc 22:29-30 ; Apocalypse 11:15).
Jésus fit en sorte à ce que la venue de ce futur Royaume, ainsi que la repentance nécessaire pour en faire partie, soit l’élément central de Son Évangile (Marc 1:14-15). Pour devenir héritier de ce Royaume, une personne doit respecter les conditions définies dans les alliances de Dieu. Seul Jésus-Christ a rempli toutes ces conditions de façon parfaite.
Il est donc, Lui seul, l’héritier qualifié de toutes les promesses faites à Abraham. C’est grâce à Lui et par Lui que d’autres êtres humains peuvent partager cet héritage promis. Ce qui est également le cas des hommes de foi tels qu’Abel, Noé, Abraham, Isaac et Jacob (Hébreux 11). Comme l’explique Paul : « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Galates 3:29)
Pierre confirme ce rôle central de Jésus en disant : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12)
Voilà pourquoi le rôle de Jésus-Christ dans les alliances divines est essentiel. Ces alliances contiennent la promesse du salut que Dieu seul et le Messie peuvent concrétiser.
Chaque alliance souligne les aspects spécifiques de la solution ultime de Dieu au problème du péché et du mal. La Nouvelle Alliance traite explicitement de l’aspect d’une « conviction intime » de cette solution.
Dieu choisit avec soin des personnes bien spécifiques pour transmettre une partie des engagements de Son alliance au reste de l’humanité. Chacun de ces bénéficiaires particuliers de l’alliance servait déjà Dieu de tout son cœur. Chacun d’eux avait une relation personnelle avec Dieu et vivait déjà une vie juste, au mieux de ses capacités et de ses connaissances.
Noé est la première personne mentionnée spécifiquement dans la Bible comme ayant eu une relation d’alliance avec Dieu. Cela eut lieu à une époque où tous les êtres humains – excepté lui (et apparemment sa famille proche) – étaient complètement plongés dans un mode de vie mauvais (Genèse 6:5-8 ; Genèse 9:8-11).
Abraham fut la deuxième personne citée dans la Bible avec qui Dieu fit une alliance personnelle (Genèse 15:18 ; Genèse 17:1-2).
Abraham et Noé avaient des traits de caractère en commun. Tout comme Dieu choisit de faire alliance avec Noé car il était un homme juste (Genèse 6:8-9), de même, pour cette seconde alliance, Il choisit Abraham à cause de son obéissance et de sa foi en Lui (Genèse 15:6 ; Genèse 26:5). De ces deux exemples, il apparaît clairement que Dieu n’instaura des alliances qu’avec des personnes qui démontraient déjà leur désir de Lui obéir.
Cette fidélité et cette obéissance étaient également présentes dans le caractère de Moïse (Nombres 12:3 ; Hébreux 11:24-28) et de David, il en est de même pour d’autres prophètes ayant participé à la rédaction des Écritures de l’Ancien Testament. Concernant David, Dieu dit : « J’ai fait alliance avec mon élu ; voici ce que j’ai juré à David, mon serviteur : j’affermirai ta postérité [Jésus-Christ] pour toujours, et j’établirai ton trône à perpétuité. » (Psaumes 89:4-5)
Concernant le peuple d’Israël, Paul mentionne que Dieu « leur suscita pour roi David, auquel il a rendu ce témoignage : j’ai trouvé David, fils d’Isaï, homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés. C’est de la postérité de David que Dieu, selon sa promesse, a suscité à Israël un Sauveur, qui est Jésus. » (Actes 13:22-23)
Abraham et David jouent un rôle particulièrement important en ce qui concerne les promesses divines et les alliances car elles sont nécessaires pour le salut de l’humanité. Nous pouvons le remarquer dès les premiers mots du Nouveau Testament : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham. » (Matthieu 1:1)
Cette introduction fait directement le lien entre la mission du Christ et les promesses faites à Abraham et à David. Les alliances contractées avec ces hommes contiennent des promesses de base, associées au plan de Dieu, qui consiste à offrir le salut à toute l’humanité à travers Jésus-Christ.
Dieu fit cette promesse à Abraham : « Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » (Genèse 12:2-3). Dans ce passage, Dieu déclare Son intention d’offrir le salut, non seulement aux descendants physiques d’Abraham, mais aussi à « toutes les familles de la terre ». Les descendants d’Abraham devaient jouer un rôle particulier et vital dans ce processus, notamment l’unique descendant de David à venir en tant que Messie.
Pierre expliqua à ses compatriotes juifs en quoi consisterait le rôle le plus difficile de Jésus-Christ : « Vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité. C’est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l’a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités. » (Actes 3:25-26)
C’est ce dont le monde entier a le plus besoin. Ce n’est que lorsque toute l’humanité aura reçu un « cœur nouveau », grâce à l’engagement actif de Christ pour détourner tous les peuples de leurs péchés, que le plan de Dieu sera achevé. Pierre expliqua que la pleine réconciliation, telle que Dieu l’a prévue, exige « que chacun de vous » se détourne de « ses iniquités ». C’est le but de Dieu. Il a promis de le réaliser ! Ses alliances contiennent Son engagement à atteindre ce but.
Dans Son alliance avec Abraham, Dieu commença par donner les détails précis de Son plan. Il dit à Abraham : « J’établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l’extrême. […] je ferai de toi des nations; et des rois sortiront de toi. J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi. » (Genèse 17:2 ; Genèse 17:6-7)
Cette alliance anticipait les éléments clés suivants dans le plan de Dieu : la relation particulière de Dieu avec les descendants d’Abraham, l’institution du royaume d’Israël, la naissance et le règne du Messie sur le Royaume de Dieu et le salut ultime de toutes les nations.
La foi d’Abraham – sa confiance et sa loyauté absolue envers Dieu – lui fut imputée à justice (Genèse 15:6). Sa confiance totale en Dieu était la base même de son caractère. Sa fidélité en Dieu était démontrée par son obéissance (Jacques 2:21-24). Non seulement, Abraham croyait en Dieu, mais il comprenait également Ses lois, les mettant en pratique avec foi et obéissance (Genèse 26:5).
Le modèle de foi d’Abraham – démontré par son obéissance à Dieu – est celui de la foi vivante décrite par Paul, dans l’épître aux Romains. Paul dit que même Abraham qui était obéissant nécessitait le pardon. Lorsqu’il parle de la foi d’Abraham, Paul dit : « Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts ! Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché ! » (Romains 4:7-8)
La façon de vivre d’Abraham consistait à obéir à Dieu du fond du cœur. Mais, il n’était pas sans péché pour autant. Il avait besoin du pardon pour ses péchés – tout comme nous en avons tous besoin.
Ce pardon n’est possible que par la foi dans le sacrifice de Jésus-Christ. Cependant, une fois pardonnés, nous sommes censés suivre l’exemple d’Abraham et manifester notre foi en concentrant nos efforts sur le fait de plaire à Dieu par notre obéissance. C’est ce que notre foi devrait produire en nous.
Il convient également d’examiner une autre alliance établie entre Dieu et une personne bien spécifique – celle que Dieu établit avec le roi David.
Dans cette alliance, Dieu promet que la dynastie de David durera éternellement et que le Messie – descendant de David – sera le Roi éternel de cette dynastie. « J’ai fait alliance avec mon élu ; voici ce que j’ai juré à David, mon serviteur : j’affermirai ta postérité pour toujours, et j’établirai ton trône à perpétuité. » (Psaumes 89:4-5)
Dieu déclare que cette alliance sera irrévocable. « Ainsi parle l’Éternel : Si vous pouvez rompre mon alliance avec le jour et mon alliance avec la nuit, en sorte que le jour et la nuit ne soient plus en leur temps, alors aussi mon alliance sera rompue avec David, mon serviteur, en sorte qu’il n’aura point de fils régnant sur son trône. » (Jérémie 33:20-21)
Lorsque vint le moment où le Messie devait naître, remarquez ce que dit l’ange à la femme choisie pour être Sa mère : « Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. » (Luc 1:30-33)
L’apôtre Pierre commenta également l’importance de l’alliance de Dieu avec David : « Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd’hui parmi nous. Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. Car David n’est point monté au ciel, mais il dit lui-même : le Seigneur a dit à mon Seigneur : assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » (Actes 2:29-36)
Avant même la création de la vie humaine, Dieu avait déjà mis en place les détails de Son plan magistral pour le salut de l’humanité. Le point crucial de ce plan était la naissance et la mission du Messie à venir – le descendant de David et d’Abraham. Pour nous assurer de l’irrévocabilité de ce plan, Dieu le confirma avec une série d’alliances.
Afin de saisir le sens des Écritures du Nouveau Testament de façon correcte, il est essentiel de comprendre le but et la nature temporaire de l’alliance que Dieu fit avec l’ancien Israël au Mont Sinaï. Le contenu de cette alliance est devenu, en effet, la constitution nationale d’Israël.
Avec Dieu pour roi, Israël est devenu un état théocratique – en quelque sorte, un royaume de Dieu terrestre et temporaire. Dieu exposa les diverses conditions de cette alliance et son peuple les accepta en disant : « Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. » (Exode 19:8)
Au milieu du tonnerre, de la foudre, de la fumée et du feu au sommet du Mont Sinaï, Dieu donna les dix commandements à l’ensemble de la nation (Exode 20:1-18).
De quelle manière le peuple répondit-il à Moïse ? « […] Et vous dîtes : voici, l’Éternel, notre Dieu, nous a montré sa gloire et sa grandeur, et nous avons entendu sa voix du milieu du feu; aujourd’hui, nous avons vu que Dieu a parlé à des hommes, et qu’ils sont demeurés vivants. Et maintenant pourquoi mourrions-nous ? car ce grand feu nous dévorera; si nous continuons à entendre la voix de l’Éternel, notre Dieu, nous mourrons. Quel est l’homme, en effet, qui ait jamais entendu, comme nous, la voix du Dieu vivant parlant du milieu du feu, et qui soit demeuré vivant ? Approche, toi, et écoute tout ce que dira l’Éternel, notre Dieu ; tu nous rapporteras toi-même tout ce que te dira l’Éternel, notre Dieu ; nous l’écouterons, et nous le ferons. » (Deutéronome 5:24-27)
Terrorisés par la puissance impressionnante de Dieu, ils demandèrent à ce que Dieu ne s’adressât jamais à eux de vive voix. C’est à partir de ce moment-là que les paroles inspirées des prophètes firent office d’autorité divine. C’est Dieu qui s’adressait au peuple par le biais des prophètes. Par exemple, lorsque Moïse dit – « obéissez à la voix de l’Éternel » – à « ses commandements et ses statuts inscrits dans le livre de la loi », ces principes furent répétés à Israël près de 40 ans après que Dieu les ait donnés au Mont Sinaï (Deutéronome 30:10-11).
Le fait que les écrits des prophètes représentent précisément les instructions et les enseignements de Dieu est confirmé dans le Nouveau Testament : « sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie [les écrits des prophètes] a jamais été apportée, mais c’est poussé par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2 Pierre 1:20-21)
Dans Deutéronome 5:28-31, Moïse explique comment Dieu accepta la demande des Israëlites au Mont Sinaï stipulant le fait que dans le futur, Il leur parlerai par l’intermédiaire de Ses prophètes : « L’Éternel entendit les paroles que vous m’adressâtes. Et l’Éternel me dit : J’ai entendu les paroles que ce peuple t’a adressées: tout ce qu’ils ont dit est bien. Oh ! s’ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour observer tous mes commandements, afin qu’ils soient heureux à jamais, eux et leurs enfants ! Va, dis-leur : retournez dans vos tentes. Mais toi [Moïse], reste ici avec moi, et je te dirai tous les commandements, les lois et les ordonnances, que tu leur enseigneras, afin qu’ils les mettent en pratique dans le pays dont je leur donne la possession. »
Le peuple avait dit tout ce qu’il convenait de dire. Les Israëlites avaient accepté les conditions de Dieu. Ils s’étaient engagés à vivre de toutes les paroles prononcées par Dieu à travers Moïse et, plus tard, à travers les prophètes. Mais Dieu savait qu’il faudrait plus que des promesses pour produire les résultats qu’Il désirait.
Cela demanderait un changement dans leur cœur par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Pour une grande majorité d’entre eux, cela ne deviendrait possible qu’après la venue du Messie pour la rançon de leurs péchés. Avant cette époque, Dieu n’accorda Son Saint-Esprit qu’à un très petit nombre d’individus, tels que Noé, Abraham, David et d’autres prophètes et serviteurs cités dans l’Ancien Testament.
L’exemple du peuple de l’ancien Israël nous fournit une importante leçon. Il démontra qu’il ne suffisait pas de connaitre les lois de Dieu, mais qu’il fallait également avoir un cœur disposé à la droiture. Son exemple, au cours des siècles, illustre de façon frappante que le fait de recevoir la connaissance de la vérité ne produit pas à lui seul une obéissance complète et durable (Romains 3:9-12).
Les cinq livres écrits par Moïse – Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome – définissent un mode de vie vertueux qui, selon le désir de Dieu devrait être adopté par tous les peuples et les nations (voir Deutéronome 4:6 ; Deutéronome 6:4-6 ; Deutéronome 8:2-3).
Les livres contenant Ses instructions devinrent les codes religieux et juridiques suprêmes de l’ancien Israël. Ils contiennent, non seulement les lignes directrices, les lois et les procédures par lesquelles les citoyens devaient être jugés, mais aussi les rites et les cérémonies représentant symboliquement le genre de relation que Dieu souhaitait qu’ils aient avec Lui.
En langue hébraïque, ces livres sont appelés la Torah (qui signifie : « les enseignements » ou, plus communément appelée aujourd’hui, « la loi »). Comme Moïse l’expliqua : « Maintenant, Israël, que demande de toi l’Éternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme ; si ce n’est que tu observes les commandements de l’Éternel et ses lois que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux ? » (Deutéronome 10:12-13)
Dans cette Torah, « toutes Ses voies » furent inscrites pour la première fois. Ces livres réprésentant la voix de l’Éternel, révèlent et définissent la conduite vertueuse qui représente le fondement du mode de vie divin.
Par conséquent, au moins quatre décennies après l’Alliance du Sinaï, Moïse, expliqua à nouveau que ses écrits émanaient de Dieu : « L’Éternel ton Dieu, te comblera de biens … car l’Éternel prendra de nouveau plaisir à ton bonheur, comme il prenait plaisir à celui de tes pères, lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans ce livre de la loi, lorsque tu reviendras à l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme. » (Deutéronome 30:9-10) (Voir l’article « Comment obéir aux commandements de Dieu ? »)
Le fait est que l’alliance que Dieu fit avec l’ancien Israël ne se limite pas aux seules paroles qu’Il prononça au Mont Sinaï. Quel que soit ce que Dieu leur demanderait de faire – à ce moment-là et dans l’avenir – Israël accepta d’obéir. Le peuple demanda que dorénavant, Dieu ne lui parle plus personnellement de vive voix, mais plutôt par l’intermédiaire de Ses prophètes. Ils s’engagèrent à faire tout ce que Dieu leur commanderait – même à travers les paroles des prophètes qui succèderaient à Moïse.
Les prophètes devinrent les porte-paroles de Dieu. Les messages qu’ils recevaient de Dieu, souvent transcrits dans des livres pour les générations futures, devaient être suivis comme étant « la parole de l’Éternel » (Ésaïe 38:4 voir Jérémie 1:4-5 ; Ézéchiel 6:1-3). Cette même autorité fut ensuite donnée aux apôtres du Christ (Actes 4:29-31).
Aujourd’hui, la Bible dans son entièreté revendique avoir le poids et l’autorité de la Parole écrite de Dieu. Dieu promet de bénir ceux qui obéissent à Sa Parole.
Vers la fin du livre du Lévitique, nous trouvons une longue liste de bénédictions, liées à l’obéissance, et de malédictions en conséquence de la désobéissance (Lévitique 26:3-45). Ces bénédictions et ces malédictions s’adressaient à l’ancien Israël afin qu’ils ne prennent pas leur relation et leur responsabilité envers l’Alliance à la légère.
En obéissant à Dieu, ils jouiraient de récoltes abondantes, d’une bonne santé, de prospérité et d’une sécurité nationale (Lévitique 26:4-10). Cependant, ces avantages concernaient, pour la plupart, des domaines physiques.
La comparaison des bénédictions matérielles de Lévitique 26:3-13 avec celles citées dans Deutéronome 28:1-14 révèle une omission primordiale dans les deux listes. Dieu accepte d’être leur Dieu et les considère comme Son peuple (Lévitique 26:11-13 ; Deutéronome 28:9). Mais aucune promesse de vie éternelle n’est incluse dans cette alliance. Ces bénédictions concernaient essentiellement des jouissances au cours de la vie physique du peuple.
Des exceptions furent faites pour les serviteurs et les prophètes de Dieu qui reçurent le Saint-Esprit à cette époque. Ceci est confirmé par Pierre qui explique ce qui suit : « Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations ; ils voulaient sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. » (1 Pierre 1:10-11)
Ceci est important pour une raison majeure ! Dans les explications des alliances et des lois se trouvant dans le Nouveau Testament, il est très clair que la vie éternelle n’est disponible que par la foi en Jésus-Christ, par le biais du Messie promis (Actes 4:12). Les anciens prophètes attendaient avec foi le jour où le Messie, Jésus-Christ, accomplirait ce sacrifice pour eux.
À l’époque de l’alliance du Sinaï, le Messie n’était pas encore venu. Donc, la vie éternelle n’était pas offerte au peuple de cette alliance, à l’exception de certains serviteurs bien spécifiques qui guidaient le peuple et leur enseignaient les voies de Dieu. Le Saint-Esprit n’était pas mis à la disposition du peuple.
Contrairement à la façon dont elles sont souvent décrites de nos jours, l’Alliance du Sinaï et la loi de Dieu étaient loin d’être un fardeau. Elles conféraient à tout le peuple d’Israël un extraordinaire éventail de bienfaits et d’avantages.
Même si l’Alliance du Sinaï scellait une relation unique entre les Israélites et Dieu, elle contenait néamoins une condition essentielle. Les bénéfices de cette relation ne leur étaient disponibles – pour leur bien – que s’ils remplissaient leur part en suivant les instructions divines ! Ils devaient pour cela mettre en pratique tout ce qu’ils avaient accepté de faire. Ils avaient accepté de suivre toutes les instructions que Dieu leur avait données – afin de devenir « un peuple saint ». S’ils avaient respecté diligemment leur part de cet accord, ils seraient devenus une nation incroyablement bénie, un modèle aux yeux du monde entier. Aucune autre nation sur terre n’aurait bénéficié d’une telle somme de bénédictions et d’avantages accordés par Dieu. Ils auraient pu servir de publicité pour la justice, aux yeux de toutes les nations alentours.
Comme Dieu leur expliqua par Moïse : « Voici, je vous ai enseigné des lois et des ordonnances, comme l’Éternel, mon Dieu, me l’a commandé, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession. Vous les observerez et vous les mettrez en pratique ; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces lois et qui diront : cette grande nation est un peuple absolument sage et intelligent ! Quelle est, en effet, la grande nation qui ait des dieux aussi proches que l’Éternel, notre Dieu, l’est de nous toutes les fois que nous l’invoquons ? » (Deutéronome 4:5-7)
Les lois de Dieu définissent une ligne de conduite dont découlent la paix, la sécurité et la prospérité. Si le peuple d’Israël avait obéi à Dieu en donnant le meilleur d’eux-mêmes, ils auraient récolté les bénédictions promises. Les contrées avoisinantes auraient sans aucun doute constaté qu’elles aussi pouvaient profiter de ces avantages merveilleux, à condition d’adopter ces mêmes lois.
Par conséquent, dans le verset suivant, Moïse interpelle les Israélites en leur posant cette question : « Et quelle est la grande nation qui ait des lois et des ordonnances justes, comme toute cette loi que je vous présente aujourd’hui ? » (Deutéronome 4:8)
En plus de la promesse de bénédictions physiques abondantes, ils avaient également reçu de Dieu le système gouvernemental le plus juste et le plus équitable au monde !
Cependant il existe une limite non négligeable à cette image idyllique – les inclinations tenaces et égoïstes de tous les êtres humains. Moïse expliqua aux Israélites : « Sache donc que ce n’est point à cause de ta justice que l’Éternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour que tu le possèdes; car tu es un peuple au cou raide. Souviens-toi, n’oublie pas de quelle manière tu as excité la colère de l’Éternel, ton Dieu, dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti du pays d’Égypte jusqu’à votre arrivée dans ce lieu, vous avez été rebelles contre l’Éternel. » (Deutéronome 9:6-7)
Dieu savait que sans le don de Son Esprit Saint, le peuple d’Israël, comme tous les autres peuples, ne serait pas en mesure de respecter pleinement la promesse de Lui obéir. Cependant, les Israëlites auraient pu obéir plus que la plupart d’entre eux ne l’ont fait. Ceci se remarque tout au long de leur histoire. Ces périodes d’obéissance et d’attention aux instructions divines de la part du peuple furent de courtes durées (Josué 24:31 ; 2 Chroniques 32:26).
Les Israélites reçurent de manière significative tous les avantages physiques qu’un peuple puisse désirer – il ne leur manquait plus que l’aide surnaturelle du Saint-Esprit de Dieu qui leur aurait permis d’avoir un cœur juste de manière constante. Sans un coeur divinement changé, il est impossible à une nation de vivre et d’obéir de manière constante.
Bien que certaines personnes soient plus respectueuses de la loi que d’autres, aucune n’a jamais réussi à vivre sans pêcher. Ce problème concerne tous les peuples de toutes nationalités et de toutes cultures à travers l’histoire de l’humanité.
Ce n’est qu’en recevant l’Esprit de Dieu que ce problème peut être éliminé. Il ne sera résolu universellement que lorsque Christ reviendra pour gouverner toutes les nations.
En observant le genre humain, Paul cita le Psaumes 14:3 : « Tous sont égarés, tous sont pervertis ; Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. » (Romains 3:12). Nous devrions tirer une leçon de cela, ne jamais penser que l’Alliance du Sinaï fut un échec. Elle accomplit précisément ce que Dieu voulait qu’elle accomplisse.
L’Alliance du Sinaï n’est pas le modèle final et complet en soi de notre relation avec Dieu. Cependant, elle contient plusieurs principes permanents et éternels. Plusieurs sont des bénéfices au sens figuré, des instructions qui représentent symboliquement des avantages bien meilleurs, inclus dans la relation avec Dieu par la Nouvelle Alliance établie plus tard par Jésus-Christ, le Messie promis.
Comme l’explique Hébreux 9:9-10, le rituel de l’alliance du Sinaï était « un symbole pour le temps présent ; il signifie que les dons et sacrifices présentés ne peuvent rendre parfait, sous le rapport de la conscience, celui qui rend ce culte ; ils étaient avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation. ».
Une future révision de cette alliance avait été promise – en particulier concernant les caractéristiques liées à la mort et à la mission du Messie à venir.
Dieu annonça par Ses prophètes, qu’avec cette « meilleure alliance », Il mettrait Ses lois dans l’esprit des hommes et qu’Il les écrirait dans leur cœur. Il promis de fournir – individuellement – un accès direct à Lui (Hébreux 8:6 ; Jérémie 31:31-34).
Il apparait très clairement désormais que Dieu n’a pas été surpris par les défaillances d’Israël. Il les avait prévues. Dès le début, Il révéla les indices d’une solution « meilleure » pour les péchés de l’humanité, disponible grâce à la venue du Messie. Ces « indices », sous la forme de cérémonies diverses, de symboles et de rituels, sont incorporés dans les instructions données en vertu de l’Alliance du Sinaï.
Les problèmes causés par les faiblesses et les désirs humains (Jacques 1:14-15) s’étendent bien au-delà de l’ancien Israël. Ils causent des problèmes à tous les peuples. Ainsi, en élaborant une solution permanente, Dieu prit en considération bien plus que le bien-être des Israélites. Sa solution s’applique à tous les peuples de toutes nations.
Tout comme Il l’avait promis à Abraham : « toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » (Genèse 12:3). Avant que la solution permanente ne s’étende à un plus grand nombre qu’à l’actuel « petit troupeau » de chrétiens obéissants qui ont reçu le Saint-Esprit de Dieu dans ce « présent siècle mauvais » (voir Luc 12:32 ; Galates 1:4), toute l’humanité doit tout d’abord apprendre des leçons essentielles.
Dieu utilise les expériences de l’ancien Israël relatées dans les Écritures, pour aider l’humanité et les Israélites eux-mêmes, à apprendre combien il est facile de succomber au péché. Toutes les nations en fait, devront comprendre les dangers du péché et que cela exige bien plus que des efforts humains pour l’effacer du cœur. Dans l’Alliance du Sinaï avec l’ancien Israël, Dieu définit de manière générale et permanente les principes fondamentaux d’une conduite juste. Mais le fait de leur avoir donné la connaissance de Ses lois n’a pas automatiquement mis la droiture dans leur cœur et dans leur esprit.
La transformation ne se produit que pour ceux qui reçoivent une aide spirituelle additionnelle, celle du don du Saint-Esprit. Pour recevoir l’Esprit de Dieu, une personne doit premièrement être appelée par Dieu (Jean 6:44 ; Jean 6:65) et se repentir sincèrement du péché, c’est-à-dire, s’en détourner (Actes 2:38). D’une manière générale, Dieu n’a rendu Son Esprit disponible qu’après la crucifixion et la résurrection de Jésus-Christ afin que Celui-ci serve de médiateur de la Nouvelle Alliance. Une fois que le péché est entré en scène dans le jardin d’Éden, Dieu choisit de reporter la mise à disposition de Son Saint-Esprit à l’humanité à la période après la mort de Jésus Christ, le moment où Il devint le Rédempteur de l’humanité – à l’exception de quelques personnes qu’Il utilisa en tant que Ses serviteurs et prophètes.
C’est pourquoi la compréhension des rôles sacrificiels et sacerdotaux du Christ dans une « meilleure alliance », qui fournit les moyens de recevoir le pardon du péché et le don précieux du Saint-Esprit, est donc si vitale.
Ces ajouts à l’Ancienne Alliance faite avec l’ancien Israël, ont une importance essentielle. Ils permettront à leurs descendants, qui doivent être réunis de nouveau en Terre Sainte par Jésus-Christ lors de Son retour (Jérémie 23:5-8), d’avoir une relation personnelle avec Dieu, relation que seulement quelques-uns de leurs aïeux eurent l’occasion de connaître.
Pour cette époque, Dieu promet : « Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Personne n’enseignera plus son concitoyen, ni personne son frère, en disant : Connais le Seigneur ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ; parce que je pardonnerai leurs iniquités, et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés. En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré ancienne la première ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître. » (Hébreux 8:10-13)
Ce passage cite la promesse de Dieu d’une Nouvelle Alliance donnée dans le livre de Jérémie 31:31-34. Seulement quelques décennies après la crucifixion de Jésus-Christ et peu de temps après que ces paroles furent écrites, le temple de Jérusalem fut détruit en l’an 70 et l’ensemble du cérémonial et du système sacrificiel lui étant lié prit fin. Celui-ci devint obsolète.
Après le sacrifice du Christ, les cérémonies du temple et les rituels n’étaient plus nécessaires. Mais comme Hébreux 8:10-13 nous le dit très clairement, les lois spirituelles que Dieu avait incluses dans l’alliance du Sinaï n’ont pas été dissoutes. L’Esprit de Dieu étant maintenant disponible, les principes d’amour que la loi exprimait avec éloquance peuvent enfin être écrits dans le cœur de tous ceux qui se repentent de les avoir transgressés. C’est la promesse même de la Nouvelle Alliance.